samedi 16 avril 2011

Le blanc-bec sauvera la Black Music



The best nights are the simplest
Red wine, nude lips and a simple kiss
Yeah, let's test the waters
Love makes a splash and you to thick to sknny dip


"Il assure quand même le blanc !" C'est la première chose qui m'est venu à l'esprit lorsque j'ai écouté le dernier single de John WestLovely, en compagnie de Pusha T, fraîchement signé sur G.O.O.D Music. Difficile de ne pas penser au Robin Thicke de 2003 en entendant le crooner poser sur cette instru signée par un Christian Rich méconnaissable. L'émotion, le groove, les harmonies, la fraîcheur, on retrouve tout ce qui fait le R&B qu'on aime.

Rien de nouveau sous le soleil pourtant, il y a toujours eu des chanteurs blancs fortement influencés par le R&B et la Soul : Michael Bublé, Justin Timberlake, Robin Thicke, Jon B, chez les hommes, Amy Winehouse, Duffy, JoJo, Joss Stone, du côté des femmes, en sont les plus fervents représentants de cette dernière décennie.
Les Américains ont même trouvé un nom pour ces chanteurs de type caucasien lorgnant vers le R&B et la Soul, histoire de ne pas mélanger le blanc et la couleur dans le même bac : la Blue-Eyed Soul. Terme inventé dans les années 60, elle désignait tout ses artistes blancs qui chantaient des titres similaires à ceux de la Motown ou de la Stax, mais fortement teinté de Pop Music. Entrent dans cette catégorie les Rascals (non, ne pas confondre avec le groupe rock de Liverpool), groupe à succès durant les années 60, dont leur musique teinté de gospel et de rock psychédélique avait enflammé les charts de 1966 à 1969, David Bowie avec son album Young Americans en 1975 ou même Michael Sembello (mais si Maniac !). Lisa Stansfield avec son single All Around The World et  les New Kids On The Block, qui ont été suivi le mouvement New-Jack Swing au début des années 90, ont réussis à séduire un public à la fois blanc et noir.

Car si la musique n'a pas de couleur (King Kuduro, sort de ce corps), la Soul et le R&B sont bien enracinées dans la culture afro-américaine. Les choses ne sont pourtant pas aussi évidentes. On se souvient des critiques qu'avaient subi Mariah Carey en 1995 avec l'album Fantasy et le fameux remix du même nom en compagnie d'ODB, l'un des premiers remixes associant Rap et R&B. En 2001, Justin Timberlake, à peine sorti de la période NSYNC*, est taxé d'opportuniste, voulant surfer sur la vague R&B, en collaborant avec Timbaland et les Neptunes pour son premier album. En 2009, c'est Robin Thicke qui se voit refuser la couverture du magazine Vibe à cause de sa couleur de peau (alors que le rappeur Eminem a posé à deux reprises pour le magazine américain). Plus loin de nous, c'était un certain Elvis Presley à ses débuts que le public blanc dénigrait en le qualifiant de "faire de la musique nègre".

Alors, pendant que Chris Brown, Usher et les BEP lorgnent vers les soirées "F*ck Me I'm Famous" d'Ibiza, il est amusant de voir que la plupart des meilleurs albums R&B, dans le sens noble du terme, sont interprétés par des blancs. Justin Timberlake, qui prépare un troisième album pour cette année, avait jeté un pavé dans la mare en 2006, avec Future Sex /Love Sounds, un album aux sonorités futuristes mais conservant une certaine essence "groovy". Et ce sont des artistes comme Mayer Hawthorne, Daniel Merriweather, Amy Winehouse, Mark Ronson ou Duffy qui sont les têtes de file d'un mouvement Soul Revival, historiquement afro-américain. Ce sont ces artistes qui apportent une fraîcheur indispensable à un R&B en perte de vitesse. Enjoy !



John West - Lovely (Feat. Pusha T)



Daniel Merriweather - A Little Bit Better



Mayer Hawthorne - I Wish It Would Rain



The Young Rascals - I'm So Happy Now



The Young Rascals - If You Knew

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