I need a fast car
Candy coated red
Drive me all night and park it in my bed


Nous sommes en 1970, le monde automobile assiste à l'irrésistible ascension du Japon. De 1960 à 1971, la production du pays passe de 165000 à 3717800 véhicules. Exponentiel. Les constructeurs nippons, Toyota et Datsun (Nissan) en tête, se lancent à l'assaut du marché mondial. Honda, surtout connue pour ses motos à l'époque, lance son petit "coupé sport", la Z600, évolution de la N600 qui fut la première Honda importée aux Etats-Unis.

Son aspect futuriste et aérodynamique avec cet arrière sectionné brutalement et sa lunette arrière indépendante en forme d'écran de télévision, lui donnant un aspect de coupé-break, tranchent avec les codes esthétiques de l'époque. Un esprit avant-gardiste qui se retrouve à l'intérieur avec un équipement très complet pour l'époque et des commandes d'éclairage au plafond entre les passagers, que l'on ne retrouve à cette époque que dans la... Lamborghini Miura.

La petite Honda possède également de nombreuses qualités comme son insonorisation, sa consommation peu élevée et sa modularité avec sa banquette repliable. Des qualités, qui à notre ère des sièges rabattables dans le coffre et des motorisations hybrides, peuvent paraître complètement désuètes. Sa mauvaise suspension arrière, sèche et inconfortable, en fera malheureusement une mauvaise compagne pour la route.

Inutile de dire que paré de sa teinte orange flashy, la "TV Set", surnommé ainsi à cause de sa trappe arrière recouvert d'un large bord en plastique, ne passe pas inaperçue sur les pavés parisiens, comme sur ces photos prises devant la galerie Emmanuel Perrotin. Il est cependant difficile de trouver une Z600 à vendre et en bon état, et surtout de se procurer les pièces détachés nécessaires à sa restauration. Sa présence se fait donc de plus en plus rare sur nos routes, ce qui lui donne encore plus de charme.